Harry et les répliques de la mort
Après les approximations scénaristiques du magnum au cho... force, "the enfoncer" retrouve quelques fondamentaux même s'il perd paradoxalement certaines de ses pierres angulaires, comme Lalo Schifrin.
On revient à du sec, du monté serré, où les méchants sont de vraies saloperies (c'te manie de buter tout ce qui croise leur route quand bien même aucune nécessité de les faire passer de vie à trépas ne s'impose), où les supérieurs hiérarchiques sont badauds en diable.
Si le scénario n'évite pas quelques superbes clichés, ces derniers s'effacent devant la figure tutélaire du Clint, le vrai, celui qui, flanquée d'une femme comme partenaire, faisant enfin coller son personnage à l'ambivalence de cette décennie où tous les repères vacillaient, se montre plus expéditif que jamais.
Cependant, certains moments ne manquent pas de saveur, comme quand la carapace du héros se fendille lorsqu'il parle sexe avec son partenaire, ou quand on sent le porteur de 357 magnum totalement ébranlé par l'issue de la confrontation finale avec Maxwell.
Pour résumer, on a l'impression de retrouver le 1er degré fun du premier opus, agréablement débarrassés des tentatives maladroite d'introduction de morale politique douteuse que nous proposait le second, et franchement, c'est pour notre plus grand plaisir.
Roll on, Harry !