Comment voulez vous résister à ça : un film avec la star de "l'impossible monsieur bébé", celui qui fut le formidable George, chien facétieux et obstiné, dernier à savoir (vaguement) où est enterré l'os de brontosaure de ce pauvre Dr Huxley.
Tout ce qui fait la "patte" Asta est déjà là : finesse du jeu (la scène du ballon de baudruche, un must-seen) , loufoquerie du geste (oh, Asta se roulant dans un lit pour ne plus entendre les chants barbares s'élevant d'une fête de soulards ! ), présence dramatique hors du commun (la balade dans les rues de New York pendant laquelle la caméra le cherche mais ne le trouve pas, fantôme hors champ digne d'un couteau hitchcockien), humour à fleur de poil (le dernier plan, dans le train). Alors que ses maîtres sombrent dans l'alcoolisme mondain sans aucune mauvaise conscience, et que les hommes autour de lui s'entre-déchirent pour de sombres histoires d'argent, Asta est le seul qui marche droit, traversant la vie avec son charme et sa bonhomie légendaire. Smart et discret, le vrai héros du film, c'est lui !