Magnifique leçon de Murnau, une fois de plus, qui rend chaque plan presque inoubliable. Magnifiquement livré par Socinien, que je remercie au passage.
La première partie à la ville est d'une grande perfection chaque plan fourmille de détails passionnants. Un jeune pécore sympathique et beau comme un pâtre grec (Charles Farrell, toujours idéal), va vendre son blé à la grand ville et tombe amoureux d'une serveuse qu'il ramène à la ferme.
Et là, c'est moins joyeux, le beau-père est un péquenaud dans toute sa splendeur et quand en plus une bande de bouseux dégénérés vient s'incruster pour la moisson, Guinn Williams en tête, répugnant à souhait, le paradis se transforme en enfer...
C'est Mary Duncan qui joue le rôle titre, vous l'avez déjà vue avec Farrell dans La Femme au corbeau, ce n'est pas Janet Gaynor, c'est sûr, mais elle est touchante en petit bout de femme qui sait se défendre.
Ernest Palmer est à la photo, et elle est magnifique, Malick repiquera tout son boulot dans Les Moissons du ciel, le fourbe, mais rien n'égale l'oeuvre du maître.
C'est le dernier film américain de Murnau qui ne s'entendra guère avec une production qui veut se mettre à la mode du parlant, sans comprendre que le muet est alors au sommet de son art, un vrai gâchis.