Les mouvements de caméra, mouvants et obliques, les travellings sur les visages des personnages principaux, relèvent d’une mise en scène qui sied parfaitement à leur périple ou le caractère de la réalité mute en confusion pour se terminer en cauchemar. Un découpage ingénieux renforçant le caractère diffus et d’insécurité des situations. La musique et sound design accompagnent cette atmosphère inquiétante.
Malgré tout, le film traîne en longueur et provoque l’ennui alors même que les choses s’accélère, la mise en scène – si elle demeure cohérente – rend le film désagréable à regarder. Une mise en place de l’intrigue tellement absconse que l’on peine à trouver un sens à certains comportements. Mais surtout, le film est bien trop long pour ce qu’il raconte, on pourrait facilement raccourcir « L’invasion des profanateurs » de 30 minutes qu’il n’en demeurai que plus digeste, sans nuire pour autant à la compréhension de l’histoire. Les scènes de dédoublements par les plantes sont passables et instaure tout de même une petite ambiance, mais ça ne suffit pas à relever le tout. On appréciera cependant la prestation de Donald Sutherland, toujours au top.