Les espions russes et anglais sont à la recherche d'un ancien soldat SS qui avait caché de l'or aux abords de la Corse. Ce dernier est protégé par les services secrets français, représentés par Dromard, soit Paul Meurisse, car il a des dossiers compromettants sur les anglais et les russes.
Le monocle est une trilogie de films tournés entre 161 et 1964 par Georges Lautner, et celui-ci est le second épisode, qui peut se voir de manière indépendante. D'une certaine façon, ça fait penser à la série des Lemmy Caution, avec Eddie Constantine, ou les OSS 117 qui vont sortir peu après, ou alors les deux films avec le tigre, réalisés par Claude Chabrol. C'était toute une veine, presque parodique, des films d'espionnage ou de policiers, avec un Paul Meurisse pince-sans-rire, secondé par l'inénarrable Robert Dalban, dont le personnage s'appelle ... Poussin !
C'est de l'aventure bon enfant, où tout est d'ailleurs post-synchronisé, avec des bruitages qui me font toujours rire (un bruit de pistolet qui rappelle un bouchon, ou un plongeon dans l'eau qui est presque silencieux), et les gueules pas possibles de Maurice Bieraud, ou Paul Mercey, le fameux ancien SS à protéger. Il y a toujours un côté exotique dans le fait déplacer l'action près de plages, avec des boites de nuits où les gens dansent le twist.
Quant à la réalisation de Georges Lautner, elle est également énergique, comme dans l'excellent combat impliquant l'ex-catcheur Henri Cogan, mais pourquoi voulait-il tant singer Orson Welles à faire sans arrêt des contre-plongées qui soit vraiment inutiles ? De plus, 1h42 pour une telle histoire me semble un tantinet excessif. Dommage, mais ce monocle lui va si bien, qu'il rempilera pour une troisième et dernière fois en 1964.