Toute cette agitation autour d'un trésor nazi est un peu vaine. Dans les rues et sur les plages de Bonifacio, des querelles d'espions déterminent une action certes fantaisiste mais répétitive et superficielle au cours de laquelle français, russes et anglais tentent d'arracher aux derniers témoins le secret de la cachette du trésor.
Règlements de compte pour rire, fusillades parodiques, bons mots plus ou moins subtils constituent les éléments comiques principaux d'un scénario finalement plus désordonné que dense. Entouré de Robert Dalban, fidèle homme de main, et de Maurice Biraud, en souffre-douleur qui rappelle le cave de Gilles Grangier, Paul Meurisse fiat son numéro d'espion distingué, prestation au demeurant très plaisante quoiqu'un peu esseulée. Ses attitudes aristocratiques, son flegme et sa courtoisie à toute épreuve, ses aphorismes très personnels font du commandant Dromard, dit le Monocle, un estimable personnage de comédie. Dommage qu'il ne rencontre pas un meilleur sujet.