L'Oeuvre de Dieu, la Part du diable est une magnifique œuvre à la fois bouleversante (ce pauvre gamin Fuzzy...) et pleine de beauté humaine. L'entraide, l'amour sans aucun lien de sang, comme une évidence de bonté, voilà les valeurs que le film défend. Certes, beaucoup de coupes ont été faites par rapport à l'imposant livre, mais le travail a été fait avec la collaboration de l'écrivain et son entière approbation, alors pourquoi cracher sur la bénédiction de l'auteur lui-même ? Les acteurs, dont un grand nombre sont encore jeunes, sont bluffants, et (pour les cœurs tendres comme moi) vos yeux seront mis à l'épreuve de séquences lacrymales efficaces, mais sans jamais tomber dans la facilité des violons ! Lorsque l'on voit le sort de Fuzzy (le mot "injuste" est un doux euphémisme pour l'immonde survie qu'endure ce gamin), pas un violon à l'horizon, les larmes chaudes arrivent d'elles-mêmes sans y être forcées par aucun subterfuge. Le film comporte son lot d'émotions, entre le rire, la joie de vivre communicative, les larmes et les pincements au cœur, pour ne laisser au creux de nos mains qu'une chose : la bonté. Un film qui gagne à être connu, avec des histoires bouleversantes et humaines, des acteurs impeccables (en plus des enfants, Tobey McGuire et Michael Caine signent un de leurs plus beaux rôles) et qui vous glisse un seul mot pour vivre heureux : partagez avec ceux que vous aimez.