Stroke on the water
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Il y a de nombreux moments de pure beauté dans L'ombre d'un mensonge et ils ne sont pas uniquement dus à la splendeur sauvage des côtes écossaises. Bouli Lanners a été bien inspiré de s'oxygéner pour sa nouvelle réalisation qui s'avère être sa plus probante et touchante. Un vrai drame romantique qui commence avec un AVC et l'amnésie qui s'ensuit pour un étranger sur cette île écossaise, qui a fui on ne sait trop quoi. Sa part de mystère n'est pas la seule à soulever des interrogations, celle qui entoure l'autre personnage principal de L'ombre d'un mensonge, une femme d'âge moyen, interpelle tout autant. Ce qui est quasi miraculeux dans le film, c'est que même les sous-intrigues (le chien) apportent leur content d'humanité et enluminent le récit. Au sein de la petite communauté ilienne, où la messe du dimanche est sacrée, l'esprit de corps n'empêche pas une certaine solitude, tout du moins pour des âmes un peu perdues. Mais tout autant que son scénario, simple et prenant, c'est la densité de la mise en scène qui fait accéder le film à un niveau plus élevé, avec des cadrages originaux sans être tapageurs et une élégance soutenue dans une austérité pour certains plans qui ne sont pas loin de faire penser à Dreyer, excusez du peu. Ajoutez-y l'interprétation parfaite de Bouli Lanners et l'incroyable capacité d'émotion de Michelle Fairley et vous obtenez ce que l'on pourrait appeler une pépite si le terme n'était pas aussi galvaudé.
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Créée
le 8 nov. 2021
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