Opérateur de poisses

Pour le dire tout de suite, c'est le film de Keaton que j'ai vu m'ayant le moins plu.
Car si dans ses autres films que j’ai pu voir le côté poissard du personnage est plutôt bien géré avec d’autres de ses facettes, là il a trop chargé : pendant une bonne partie du film, il ne lui arrive que des tuiles, lui s’éprend (et on le comprends) soudainement de la jeune secrétaire d’un journal, espérant devenir reporter afin de la séduire.
Coupé en deux le film nous montre le pauvre Keaton régulièrement humilié devant sa belle (ils sortent ensemble un dimanche), c’est marrant mais une fois qu’il s’est fait raccompagné par son concurrent en amour dans le coffre de la voiture sous la pluie : c’est vraiment de trop après tout ce qu’il a déjà subi, à la piscine (dont s’inspirera Rowan Atkinson plus de soixante ans après) : c’est vraiment excessif. La seconde partie, c’est le temps des cascades, le voilà reporter en pleine guerre des gangs chinois, nettement plus intéressante, même si il semble timide côté cascades (il avait eu un peu sa dose en première partie).
Moi, en fait, tout ce que j’ai retenu de cette heure vingt, c’est : Marceline Day, l’actrice qui joue sa love interest. Elle est tout simplement La Plus Belle Femme que j’ai vu dans un film muet, chacune de ses apparitions, chacun des gros plans sur son visage, faisait battre mon cœur très fort.