Des gangsters anglais ont l’idée de voler une cargaison d’or appartenant au constructeur automobile Fiat. Mais c’était sans compter sur la mafia italienne qui n’a pas l’intention de rester les bras croiser. Ils vont tenter de s’y opposer et ainsi, défendre l’honneur de l’Italie.
Je suis resté totalement hermétique au film et ce, malgré le flegme et le charme de Michael Caine. Mais force est de constater que le non-sens et la dérision britannique ne sont pas ma tassé de thé, face à un humour qui parait très suranné. Ajouter à cela que le film met un certain temps pour se mettre en place (tout en s’avérant parfaitement anodin) et qu’il faut attendre plus d’une heure pour pouvoir enfin assister à ce pourquoi on était venu.
On sent parfaitement où le réalisateur a voulu en venir, réaliser un film de casse dit "familial", avec de l’humour (la présence de Benny Hill n’est pas anodine), de l’action, des méchants caricaturaux et des courses-poursuites qui ont fait la renommée du film. Sauf qu’en ne se reposant que sur le dernier élément, le film ne marque les esprits que par ça et s’avère au final bien décevant.
Une course-poursuite de 15min abracadabrante, irréaliste et sans queue ni tête que ne renierait pas l’office du tourisme de Turin. Il n’y a qu’à voir où nous entraîne cette folle échappée, il n’y a aucune logique dans le trajet effectuée par les voitures, puisque tout est prétexte à faire rouler les Austin Mini Cooper dans diverses situations invraisemblables et tant pis pour la logique comme en atteste la séquence où on les retrouve sur le toit du Palavela (pourquoi ? Est-ce que cela apporte quelque chose à l’intrigue en dehors d’avoir une scène "impressionnante" visuellement parlant), sans parler de celle sur "Le Lingotto" (l'usine Fiat possède une piste d'essai sur son toit, allez savoir comment les Austin se sont retrouver 1) à l’intérieur de l’usine et 2) sur son toit), ou encore la séquence de "la valse" entre les Austin et les voitures de police.
Alors certes, on pourra toujours se féliciter de savoir que (cocorico) c’est Remy Julienne et son staff qui ont réglés et exécutés toutes les cascades en voitures, mais très franchement, devoir patienter 75min pour voir ce genre de séquence, je pouvais m’abstenir (surtout que non seulement, elle est bêtement extravagante mais en plus de cela, elle s’avère interminable).
En dehors de la sympathique B.O. composée par Quincy Jones, il faut bien admettre que face à un script aussi simpliste (une guéguerre d’égo entre la mafia anglaise & italienne) et l’élément principal du film qui en fait des caisses, pas de quoi s’émouvoir ou marquer les esprits. A tel point que (et rares sont les fois où c’est le cas) pour une fois, je préfère amplement (et de loin) le remake Braquage à l'italienne (2003) de F. Gary Gray.
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➽ Film vu dans le cadre d’une thématique « Braquage »