L'origine de la violence est étonnant par la force de ses thèmes abordés mais aussi par la complexité du scénario qui joue avec le temps. Néanmoins, on ne peut que remarquer un manque de perfection dans l'image et la lumière qui donne l'impression d'un film d'auteur presque amateur (la lumière est souvent cramée, et on devine les gros projecteurs lors de certaines scènes qui donnent un rendu absolument pas naturel). Ceci parait contradictoire car la production ne semble pas manquer de budget pour ce qui est de la reconstitution des années 40... On accepte cet aspect bancal du film rapidement car l'histoire racontée réussit à nous saisir directement ! Le film d'Elie Chouraqui nous ramène à notre propre histoire, à notre passé et à celle de nos ancêtres. Le quotidien d'un professeur de français d'une trentaine d'année est obstrué par une découverte insolite ; celle d'une photo de son père jeune dans un camp de concentration alors qu'il poursuit une thèse. Une coïncidence qui va réveiller d'anciens démons auprès de tous ses proches et il comprendra vite qu'il aurait mieux fallut laisser ce secret sous silence. L'histoire, bien que complexe par ses nombreux personnages et flash-back, est très fluide et compréhensible ! J'ai trouvé cette histoire très intéressante bien que le sujet des origines refoulées soit un thème déjà vu et revu ! Néanmoins, le casting est peuplée de nouveaux venus très bons dont César Chouraqui, le fils du réalisateur, qui n'a pas un rôle évident mais qui s'en sort très bien. Le titre est très fort, peut-être trop fort pour ce film, et même si j'ai passé un bon moment, j'ai bien peur qu'il ne devienne qu'un vague souvenir...