Il est vrai que cette comédie peut plaire. Elle peut plaire à tous les bourgeois, tous les abrutis et tous les aveugles ( bien que si l’on est pas sourd ça reste compliqué ). Mais quand l’on aime le cinéma, ça nous est impossible de tolérer ce débâcle. Un débâcle qui en plus de n’être pour personne, ne s’adresse à personne hormis à lui même. Cette pseudo création est l’apogée de l’autosatisfaction, l’analogie ultime de l’égocentrisme prude. Sa nécessité est équivalente à celle d’un pansement quand on a un cancer, c’est à dire qu’a part nous rapprocher de l’abîme, ça sert pas à grand chose, et en plus de ne servir à rien, c’est est sadique. Mais assez pestiféré, argumentons.
1) la prétention à outrance : faut savoir qu’il n’y a pas de mise en scène, juste un enchaînement de cadre composé de la manière la plus pédante possible, avec un traitement de la photographie juste indigent. Dites vous que Lafitte se masturbe sur son grain et sa focale, alors même qu’il nous exhibe une un angle consternant et basique de chez basique, mais bon y a du détail. C’en est métaphysique tellement c’est vide.
2) La comédie : ça vous a peut être échappé pendant votre visionnage, mais ce film est une comédie ! Et oui, le truc qui se veut rigolo, en essayant d’arrêter de faire des blagues à bases d’euthanasie Veberienne et de mimiques toutes droites sorties de l’anus de Gérard Oury. Hors cette création abstraite, abject, issu des grand sommets d’une prude et de la superficialité, se croit subversive en proposant une pseudo radicalité qui ressort du pathétisme le plus total. Dites vous qu’il utilise des scènes de nus, et s’en croit provocateur hors ça a été fait dans le PALMASHOW. YOUTUBE. Ça me termine autant qu’une sangria me donne mal au crâne, cette intense autosatisfaction qui ne se rend pas compte que même ses ressorts qui se veulent surprenant ont été vu et revu par l’audiovisuel. Et même quand il n’est pas prétentieux, il utilise des ressorts comiques esseulés, ( autant que Tonton après une bouteille de rouge et une nuit de st Valentin ) usé et réaménagés chez d’autres cinéastes biens plus conséquents.
3) L’indécence du propos : le summum du cynisme, du foutage de gueule, c’est que ce film se veut critique d’une bourgeoisie dont il fait TROOOOP parti, mais il n’en fait rien. Mais rien. Genre vraiment. Rien du tout. Le portrait du riche est sans aucun relief, la morale qui s’amorce est négligé au bout de 45min… pas grand chose d’autres à dire, c’est juste bâclé. Enfin bon.
Sinon, la fin est d’une vulgarité qui assume d’elle même de ne pas savoir différencier vulgarité et provocation. Comme d’hab.
Pas un bon film, pas un bon moment, et plutôt condescendant. Mention spéciale à Vincent Macaigne et à Hélène Vincent.
Bisous