Dans une période extrêmement esthétique pour Spike Lee, le voir réaliser une adaptation du roman de David Benioff 25th Hour n’était pas une grosse surprise.
En effet, le script demandait un grand réalisateur, connaisseur de New York pour rendre hommage à une telle histoire. On parle donc ici d’un drame sur un homme qui passe ses dernières 24 heures de liberté dans sa ville, New York encore touchée par les évènements du 11 septembre 2001. Spike Lee, alors dans un grand moment de sa carrière après Bamboozled et Summer of Sam, continue sa winning streak avec une mise en scène d’une retenue étonnante, tout en s’accordant quelques moments de bravoure bien à lui, comme le monologue connu et reconnu d’Edward Norton (qui est très bien contrasté avec des dialogues plus dynamiques), ou encore certaines scènes en boîte de nuit qui sont magnifiquement bien éclairées par Rodrigo Prieto. Edward Norton est impérial, à l’image du supporting cast composé de Brian Cox, Barry Pepper et Philip Seymour Hoffman. Spike Lee peut aussi dire merci à la musique de Terence Blanchard qui lui permet d’instaurer une ambiance délétère sans pour autant en faire trop.
25th Hour est un film remarquable de Spike Lee, plus proche de Summer of Sam que de Nola Darling mais toujours aussi beau visuellement et fort idéologiquement.