Film de retrouvailles - avec un Spike Lee généreux et tranchant comme à ses débuts, avec un Edward Norton enfin rigoureux dans un rôle qui le mérite, et sans doute surtout avec un New York encore profondément meurtri dans sa chair et son âme -, "La 25ème heure" semble éviter tous les pièges du cinéma américain habituel - culpabilité et rédemption scorsesiennes comprises - pour ne traiter qu'un seul sujet, le chagrin, l'infinie tristesse devant des vies gâchées. Même la fin en pointillés, refusant tout à la fois réconciliation et châtiment, a le courage de ne pas s'abandonner à l'élégie attendue, voire désirée par le spectateur. [Critique écrite en 2004]

EricDebarnot
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes The Best that Cinema has had to offer since 2000 et Les meilleurs films de 2002

Créée

le 15 août 2014

Critique lue 536 fois

6 j'aime

2 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 536 fois

6
2

D'autres avis sur La 25ème heure

La 25ème heure
EvyNadler
9

Edward aux mains liées.

Une nuit. Une dernière nuit parmi les vivants, une dernière nuit où les champs à perte de vue sont encore une immensité palpable. Où le monde est grand, majestueux, où les montagnes au loin restent...

le 9 mars 2015

47 j'aime

3

La 25ème heure
Rawi
7

Moi aussi, j'emmerde le monde !

Adapté du roman éponyme par son auteur, La 25ème heure nous propose d'errer dans les rues de New-York avec un homme, son chien et ses amis. Quoi de passionnant là dedans ? La force d'un destin ...

Par

le 20 févr. 2014

47 j'aime

9

La 25ème heure
Dalecooper
8

Un drame urbain franchement puissant

La citation de la loi de Murphy ouvrant le film, «Tout ce qui peut mal tourner, fatalement, tournera mal», est prophétique: le dealer Monty Brogan, joué par un Edward Norton impressionnant...

le 15 févr. 2011

40 j'aime

1

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25