Je n'avais pas prévu de le voir, un incident au cinéma m'ayant obligé à changer mes plans. Et pour être honnête, je m'attendais vraiment à pire. Bien que cela manque singulièrement d'originalité au vu des différentes dystopies adolescentes sorties ces dernières années, cela a le mérite de nous plonger assez vite dans ce monde relativement cohérent et crédible, à défaut d'être très inventif. De plus, la toujours excellente Chloë Grace Moretz permet de donner un minimum d'étoffe au personnage principal, éclipsant sans mal tous les autres « jeunes », voire les adultes, seule Maria Bello tirant réellement son épingle du jeu.
Pour le reste, sous influence « L'Invasion des profanateurs de sépulture » (pour changer), le récit avance cahin-caha, avec quelques moments sympas par ci, d'autres beaucoup plus lourdingues par là. Cela se regarde sans déplaisir, sans passion non plus, sans surprise, à une exception que l'on voit un peu venir sans deviner précisément de quoi il s'agit. On se serait en revanche bien passé de cette histoire d'amour mal foutue et plutôt inutile, sans oublier un discours vaguement belliqueux, même si l'on pouvait s'attendre à pire concernant la question. Pas grand-chose à ajouter, si ce n'est que sans être honteux, le spectacle ne marquera clairement pas les esprits, tout juste divertissant et vite oublié. Ah oui, pour ceux restant au générique : la chanson de Sia n'est pas mal du tout.