Je ne suis pas fou des films de Mario Bava, mais je lui reconnais au moins une certaine qualité plastique. En tant qu'ancien directeur de la photo, il assure lui-même la lumière du film, et il faut dire que c'est bien fichu.
En-dehors de ça, La baie sanglante est un film reconnu pour avoir inspiré des tas de slashers américains, dont Vendredi 13. Sean Cunningham ne s'en est jamais caché, l'inspiration est bien là, aussi bien dans des meurtres très graphiques (deux jeunes qui se font embrocher alors qu'ils font l'amour) ou le décor même qui renvoie immédiatement à Crystal Lake). D'ailleurs, si c'est un giallo, le film n'a pas grand chose d'italien, je dirais qu'il a un ton assez américain. D'ailleurs, j'ai pensé aussi à La dernière maison sur la gauche.
Mais ça reste assez correct, même si l'intrigue reste fortement diluée (malgré une courte durée), et la présence des quatres jeunes acteurs, tous plus mauvais les uns que les autres.
On y voit Claudine Auger (James Bond girl !) s'y éclater, ainsi qu'une charmante blonde se baigner nue dans un lac, car bien entendu, on ne va se baigner dans les lacs que dans le plus simple appreil !
Quant à la fin, avec les enfants, soit on peut la trouver ridicule (car hors-sujet par rapport au film) ou ironique, car elle appuie bien fort sur ce qui est le thème principal du film ; la conditions humaine.
Ponctué de nombreux zooms et d'une musique ô combien stridente, La baie sanglante fait partie de ces films matriciels à tant de slashers, mais en tant que tel, ça reste sympathique.