L'oncle des Dalton est mort et leur a légué sa fortune, à deux conditions : tuer les jurés et le juge de son procès, et que Lucky Luke puisse témoigner de l'accomplissement des meurtres.
J'appréhendais de le revoir, l'ayant regardé en boucle étant gosse et n'en ayant plus guère entendu parler depuis une éternité, mais ce n'était sans doute pas la peine. L'animation est certes plutôt sommaire mais ce n'est pas vraiment un défaut ici, les Studios Idéfix durant leur courte vie n'ont certainement jamais eu la vocation à faire de grandes fresques à la manière des studios Disney, manque de moyens ou clairvoyance de René Goscinny quant à la bonne manière d'adapter ses plus illustres héros de bande-dessinée (ou un mélange des deux) je ne saurais le dire... Il n'aura pas survécu à la création de ce dessin animé et en cela c'est fort triste, une perte irréparable.
Son humour, dont le film est imprégné, mêlant noirceur (le titre de ma critique, les Dalton rêvant qu'ils sont déguisés en pères Noël chantant "Shooting guns", ou encore l'odieux croque-mort se baladant en ville à l'affût de potentiels "clients"), anachronismes, caricature et running gags fait quasiment toujours mouche. La chanson-titre est passable (voire même insupportable en ce qui me concerne), mais pas celle du passage du rêve en forme de comédie musicale, aussi improbable que beau, chanté par Lawrence Riesner, et qui renvoie à l'âge d'or de ce genre hollywoodien (qui commence tout doucement à remonter dans mon estime depuis quelques mois).