La Belle aux cheveux roux par Alligator
Parcours d'une salope avide de pognon. Jean Harlow use et abuse de sa sensualité débordante et du pouvoir qu'elle a sur les hommes en montrant sourires et gambettes. Elle manipule les hommes et leurs destins. Elle joue très bien la miss Harlow dans tous ses registres, du charme, de la saoulerie, de la colère, etc. Elle tient bien sa route. Le pigeon, du moins le premier, interprété par Chester Morris est d'une crétinerie vite lassante. Manquant de partenaire, le personnage d'Harlow finit par tourner en roue libre. A répéter la même histoire dans le film, on finit par se lasser quelque peu.
A noter l'apparition de Charles Boyer, en français séducteur, séduit et outil de stupre pour la belle qui croque aussi pour le plaisir.
A la morale plus que douteuse, ce film est d'un cynisme moderne étonnant. Un film à la sexualité affirmée et pétaradante, au féminisme pervers. J'entends par là que Jean Harlow n'a pas le beau rôle et que son seul péché, sa vénalité ne devient maléfique que parce que porté par une femelle mangeuse d'hommes. Un féminisme machiste en quelque sorte ou un féminisme qui échappe, suintant ici et là, à ses mâles auteurs.
Reste un film assez mal écrit. Déséquilibré et répétitif mais doté d'une actrice incroyable.