Une jeune femme, aux cheveux roux, désire monter les échelons de la société et quoi de mieux, selon elle, de séduire des hommes puissants ?
Sorti à la même époque que Baby face, qui reprend un peu le même sujet, voilà ô combien immoral pour l'époque, tellement qu'il en devient jubilatoire juste par la grâce du jeu de Jean Harlow, laquelle est formidable. Elle sait ce qu'elle veut, vivre décemment, elle a l'arme qu'il faut pour séduire, son corps et son caractère enjoué, et elle va s'en servir comme il faut pour séduire des hommes dits importants. Et même, ce qui a provoqué un scandale à l'époque, détruire sciemment un couple en harcelant son patron, qui va devenir son mari.
Mais cette élévation dans la société ne se fait pas sans heurts et le film le montre très bien mais au fond, cette jeune femme n'en a cure, et pour elle, l'argent est le pouvoir.
Même si j'ai préféré Baby face, sorti l'année suivante avec une incroyable Barbara Stanwyck, La belle aux cheveux roux est sans nul doute une grande réussite, immorale en diable, et dont le dernier plan, où on découvre sa nouvelle conquête, est un ultime pied de nez à la morale bienséante.