Boroff, un compositeur russe, désire rester à Paris, il a promis à Canfield (Fred Astaire), un producteur et danseur américain, d'écrire la musique de son film. Trois agents chargés de le ramener à Moscou se sont laissés "corrompre" par Canfield, à coups de champagne, de femmes et autres plaisirs qu'offre la Ville-lumière. Pour les ramener, le ministère soviétique des Arts envoie alors Ninotchka Yoschenko (Cyd Charisse), une femme toute entière dévouée à la cause soviétique, en apparence aussi froide que la carcasse des chars qu'elle conduisait pendant la guerre. Elle ne résistera pas longtemps aux charmes de Paris, et encore moins à ceux de Canfield.
C'était quasiment la fin d'un âge d'or, celui de l'insouciance des comédies musicales hollywoodiennes, mise en abime dans le film : le producteur trouve les comédies musicales trop coûteuses et se tourne vers une adaptation de Guerre et Paix, la starlette qui passait son temps à barboter et plaire à ses fans n'y pige rien et le fait changer ... en une comédie musicale sur Napoléon et Joséphine ...
Rideau de fer oblige, on a droit à une rafale de stéréotypes sur la Russie, communiste surtout (mauvais accents compris). La grâce, le charisme et le talent du couple vedette alliés à de belles chorégraphies constituent cependant le meilleur atout (et puis, qui peut résister aux jambes de Cyd Charisse?).