Victor, 60 ans, rencontre Antoine, qui lui propose de revivre une époque passée. Victor décide de remonter 40 ans en arrière et de revivre la semaine la plus marquante de sa vie ; la rencontre avec sa femme.
La diégèse se découpe en plusieurs pans qui s’entremêlent. A travers cette reconstitution, Nicolas Bedos souhaite dépeindre les limites du système d’aujourd’hui. C’est un grand fan des années 70 et cela se ressent. Le détail dans les costumes et les décors nous immergent dans cette ambiance d’époque.
Cette reconstitution intradiégétique assumée est une inspiration directe de La nuit américaine de Truffaut. La mise en abîme des codes cinématographiques fonctionne grâce à un montage d’exception qui rythme et relie les différentes intrigues.
Daniel Auteuil est impeccable dans le personnage de Victor. Il campe parfaitement le sexagénaire désenchanté. Doria Tillier pétille et donne vie à de nombreuses séquences. Mention spéciale à Guillaume Canet qui joue parfaitement l’amoureux jaloux.
On regrettera simplement ce manque de subtilité dans la critique des codes de la société d’aujourd’hui, décrite comme l’antithèse destructrice de l’époque révolue du siècle dernier.