Histoire éternelle...au refrain fané.
Aucun mystère empêche de penser que le titre lui même est dévoué à une relation entre les deux dits personnages. Du moins quelque chose qui se tisse, se dénoue, se transforme, s'enflamme, bref un lien que devrait refléter l'histoire fondée sur cette relation qui passe à la trappe. Comment Belle fait elle pour en venir à aimer la bête? Oui même le Disney fait beaucoup mieux .Ici l'attachement se résume à quelques bribes de dialogues paresseux et une absence d'alchimie totale, le comble. Tout ça pour dire que c'est un film d'action qui se veut fantastique. Pour ce dernier genre il aurait fallu miser sur une recherche de décors, des jeux d'ombres et lumières ou je ne sais quoi de mystérieux, voire de magique. Quelque chose qui s'anime et dans le château et dans les âmes. Rien , on ne s'attache à rien car tout comme Blanche neige et le chasseur, une identité particulière manque au film ce qui nous met plus dans la peau d'un lecteur feuilletant pages glacées de magazines que de spectateur se laissant emporter par l'histoire. Le réalisateur nous montre des choses, ne nous raconte jamais rien que le passé de cette bête dans une de ses incarnations des plus fades. Dommage également pour le choix de Léa Seydoux (J'aurais du suivre mon intuition lors de la bande annonce), elle ne parvient pas à offrir une Belle convaincante. Les traits et l'expression qui lui vont si bien dans des drames sociaux en font ici un hybride de future princesse dont on peine à avoir la moindre empathie. C'est bien le problème pour un tel conte , on ne tremble jamais pour les personnages. Et cela se confirme dans les grandes scènes d'actions aux effets spéciaux monumentaux.
Même si on connait le conte, qu'on a vu Cocteau, que ça souffre la comparaison avec Disney (quelle nostalgie envahissante pendant la séance!!), justement une réinterprétation bien faite aurait été capable de surprendre et SURTOUT de provoquer la fameuse et éternelle catharsis envers la bestiole. Au lieu de ça le pire s'installe, le point où l'on se trouve dans une indifférence totale.