Un père et ses deux gamins sauvages vivent une vie de cavale dans les beaux décors des Pyrénées et du pays de la Loire. La première chose qui frappe c'est évidemment, la montagne embrumée, les villages caillouteux et la lente rivière qui servent de décors principaux au film. Même quand on revient vers la civilisation, le cadrage défonce.
Le fond n'est pas en reste avec cette histoire pas banale de crise d'adolescence après de dix ans de fuite après le kidnapping des mioches par le paternel. Un sujet lourd mais traité assez finement dont l'affiche et le titre banals au possible ne vous donneront pas du tout envie de rentrer dans la salle. Passer outre le machin, on est dans du film de rivière de première ordre, de la cavale dans un bayou à la française. Juste malgré un peu de lourdeurs sur la symbolique, le film a aussi une jolie histoire d'amour qui prend pas trop de place, de la chouette chronique sociale, un peu de suspense et de la folk music de franchouillard.
C'est pas très dithyrambique comme critique mais allez-y si vous aimez les barques à fond plat, le fromage de brebis, la pêche à la ligne, le camping sauvage, les ULM, le cheval et les adolescents débrouillards.