La Bifle (2012) / 25 min.
Réalisateur : Jean-Baptiste Saurel.
Acteurs principaux : Vanessa Guide ; Franc Bruneau ; Azuki Hagino ; Cyril Gueï ; Thevada Dek ; Yilin Yang..
Mots-clefs : France ; Comédie ; Arts-Martiaux ; TTBM.
Le pitch :
Francis est le patron d'un vidéo-club qui doit son succès aux films de Ti-Kong, star du Kung-fu et briseur de nuques. Complexé par la taille de sa bite, Francis n'arrive pas à avouer ses sentiments à Sonia, son employée. Mais lorsqu'elle se voit offrir un rôle dans "Evil Nurse", dernier opus de Ti-Kong, Francis n'a plus le choix. Il va devoir regagner sa confiance pour sauver Sonia d'un terrible danger : la bifle.
Premières impressions :
Il y a des soirs comme ça où on a un coup de mou, où l’on ne se sent pas à la hauteur d’un grand film d’auteur et où on a plutôt envie de rigoler un bon coup que d’être transporté d’émotion. Eh bien hier soir, c’était un soir comme ça. Je trainais sur Universciné.com comme une âme en peine à la recherche d’une affiche qui réveillerait la curiosité cinéphilique quand soudain, elle est apparue comme un Totem : LA BIFLE. Oui, en majuscule, une bifle donnée par une ENORME BITE dont l’affiche donnait quelques conseils médicaux : Sortez vos minerves ! Ouh Bordel que ça avait l’air con. Ni une, ni deux, je me précipite sur la bande-annonce et ça n’a pas l’air con, ça a l’air putain de sa mère la yougoslave manchote couillon. 2€50 l’achat, 1€50 la location. Je pressens déjà le très grand film que j’aurais envie de partager. J’achète.
Et putain, ce que j’ai bien fait ! La bifle est un film délicieusement con, devant lequel je me suis marré du début à la fin. Un film qui vient parodier gentiment avec notre humour gaulois, les films d’art-martiaux d’antan mais en y mettant une ENORME BITE. Ce film, c’est Kung Fury croisé avec Captain Orgazmo nappé d’une grivoiserie absurde façon Golden Show et arrosé de costumes de porno cheap japonais. Rien que ce résumé devrait vous pousser à vous ruer dessus !
Ce que j’aime particulièrement c’est que le film n’essaye jamais d’apparaître sérieux. Il se place directement dans l’absurde et va toujours systématiquement trop loin, ce qui le rend irrésistible d’autant que visuellement le film tient largement la route alors qu’il s’agit d’un film de fin d’étude de la FEMIS. Ce qui est appréciable aussi, c’est qu’on sent immédiatement que le réalisateur est un vrai amoureux du film de genre et de série B, ce qui se confirme dans ses films suivants comme Aquabike (Traumatisée par un poisson alors qu’elle se baignait aux Seychelles, Sophie n’a jamais remis les pieds dans l’eau depuis ses 13 ans.) ou Retrosexe (En 2065, persuadés que le sexe a perdu de sa saveur, une bande de cinq adolescents compilent religieusement toutes les traces disponibles du «Rétrosexe») deux courts métrages qui réutilisent les codes du cinéma de genre pour mieux les détourner, rire avec et leurs rendre hommage. J’ai eu peur un instant que le film ne sombre dans le comique raciste en forçant le cliché asiatique comme Tarantino le fait dans Once Upon a time in Hollywood, mais il n’en est rien puisque le film se contente de reprendre des codes et de jouer avec et que tous les personnages sont traité de la même manière.
Pour conclure, LA BIFLE est un très bon divertissement que l’on peut pratiquer en couple ou entre amis consentant, mais dont je déconseille l’usage en présence de nos chères têtes blondes ou d’amis moralisateurs. Have Fun !