Walsh tourna en 1941 pas moins de quatre films, dont La Grande Évasion et La Blonde Framboise. À ce rythme-là, difficile de garder un haut niveau d’exigence.
Disons-le d’emblée : le film est plutôt raté. Tout d’abord, ce qui choque le plus, c’est le côté ultra stéréotypé des personnages (le pourtant excellent d’habitude James Cagney, qui se voit contraint de se caricaturer ici) et par conséquent des scènes / du récit et de leurs dialogues. Certaines scènes et dialogues, du fait de leur simplicité et leur côté série B, laissent d’ailleurs à croire que le film a été écrit quelques minutes avant de tourner.
Certes, il y a ce personnage plutôt intrigant, quoiqu’assez incohérent, d’Amy, passant de femme rebelle féministe à épouse rangée, femme au foyer, idéale dans sa tolérance, sa compréhension et son amour indéfectible ; Cagney, malgré son côté caricatural, parvient parfois à plaire ; des personnages secondaires assez attachants, comme l’ami grec. Néanmoins, si l’on enlève la satisfaction finale causée par la justification de la violence de Biff (J. Cagney) envers Hugo, révélation venant conclure un pénible mais judicieux flashback, on ne s’ennuie pas mais on ne s’amuse guère dans cette comédie romantique un peu trop simpliste qui peine à intéresser.
5,5/10