"Allez, donne nous 20 Euros, on s'en va !"
Mettre en vente une caisse pourrie sur Le Bon Coin, ça peut réserver quelques surprises, surtout quand on connait pas les lascars qui viennent la chercher...
Mais, j'aime bien les gitans, ils font partie intégrante de la communauté française.
Ces films qui traitent des gens du voyage ont en commun une atmosphère bien particulière.
Des personnages aux caractères singuliers, souvent des profils bien trempés, éclairés de dialogues simplistes que l'on pourrait croire improvisés ;
Des personnages sympathiques qui, malgré leur prétendue bassesse d'âme ou d'esprit, n'ont aucun mal à réveiller l'empathie qui sommeille en nous.
- La BM du Seigneur - ne déroge pas à la règle.
Fredéric est de ceux qui profitent de tout ce que laa vie peut offrir. Les saucisses grillassées sur un barbecue de parpaings, la bonne bière qui va avec, et de la BM du petit vieux qu'il "prête de bon gré".
L'oreille a besoin de quelques minutes pour s'habituer au dialecte local, ces hommes qui tour à tour s'apostrophent de "mon gamin", "mon cousin", ou tout aussi affectueusement de "ma couille".
c'est direct et souvent à la mesure d'une conversation de samedi soir, la caméra colle au plus prêt façon reportage - Strip Tease - de France3 et s'invite dans l'espace exigu de la caravane.
Fred aperçoit une lumière au travers de la nuit sombre, un messager venu du ciel qui l'invite à reconsidérer sa condition.
Les tirades prosélytiques alourdissent soudain les dialogues, et on semble perdre le fil de la première partie du métrage.
Mais le bien portant Frédéric révèle à cette occasion une bienveillance captivante.
Si la réalisation ne permettra pas à Jean-Charles Hue d'entrer au Panthéon du cinéma français, Frédéric, lui, restera dans un coin de l'esprit.