Durant la pandémie de Covid, l'équipe de tournage du sixième film de la franchise Cliff Beasts se réunit dans une bulle sanitaire située dans un hôtel près de Londres. Celle-ci espère tourner le film sans encombres, mais plusieurs semaines à être enfermés dans un même lieu et à côtoyer les mêmes personnes ne vont pas les aider à garder leur tête...
La bulle est un film dans l'ère du temps, celui que nous avons vécu avec la Covid, et qui est inspiré du tournage de Jurassic World - le monde d'après. De cette situation ubuesque, où on imagine que tout le monde a du péter les plombs d'être isolés durant x temps, Judd Apatow en a tiré une comédie. Comédie étant un grand mot, car je me suis non seulement ennuyé comme un rat mort, mais je constate avec tristesse que le réalisateur qui pouvait faire sensation avec un début comme 40 ans toujours puceau n'est plus vraiment là. Car on sent bien qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue, que tout est basé sur la sensation d'enfermement, et ça ne va pas bien loin. Apatow est sans doute un bon mari et un bon père, car il fait jouer encore fois Leslie Mann et sa fille Iris qui sont nullissimes, tout comme le reste de la distribution dans sa grande majorité. Je sauverais juste David Duchovny en garant de la franchise qui, atterré par le script du film (Cliff Beasts, pas La bulle), se propose d'en être scénariste, au grand dam des studios, qui voient dans le tournage de ce blockbuster un moyen de lutter contre la pandémie.
D'ailleurs, il en est au fond peu question, je veux parler du Covid, car les scènes clichés sont évacuées au début du film, avec les tests PCR qu'on fait à l'image, les équipes masquées et portant des visières ou les conférences en visio. Tout ça n'apporte au fond rien de neuf, et même Dany Boon avec 8 rue de l'humanité a déjà raconté tout ça, au point qu'on se demande si c'est réellement cinématographique. Sauf qu'il y a eu Steven Soderbergh avec Contagion pour parler de la peur d'un virus. Tandis que là, ils semblent tous cons comme leurs pieds avec leurs délires mégalomanes ou, à l'instar de Pedro Pascal, qui ne pensent qu'à coucher entre eux ou avec d'autres pensionnaires de l’hôtel. Alors que bon, je me serais enfermé à regarder des films en boucle...
En fait, le seul personnage réellement intéressant, donnant la conclusion au film, est le réalisateur du making-of, qu'on ne voit que trop peu, et qui aurait pu montrer ce tournage en mode documentaire sur la façon de tourner à l'ère Covid. Mais non, rien, tout ça pour un étalage de nullité, de vulgarité, et dont le blockbuster ne donne pas envie d'être vu. Car attention, nous sommes chez Apatow, les femmes font l'amour en sous-vêtements, mais les dinosaures peuvent être tués... en leur brulant les couilles !
C'est dire le niveau de ce film lamentable, où je dois me faire une raison, Judd Apatow réalisateur est mort à mes yeux. Car en producteur, il reste encore très bon, et heureusement.