Joss Whedon avait deux flèches dans son carquois cinématographique 2012, Avengers, qui n’est plus à présenter, et ce La Cabane dans les bois, complètement opposé à l’autre bobine, puisqu’étant présenté comme un film d’horreur.
Comme tous les films du genre le métrage commence d’une façon très banale, nous présentant des personnages clichés dont la bimbo, l’intello, la vierge, le sportif et le fumeur de joints, avant d’enchaîner sur des clins d’oeil sympathiques. On a une prise de vue aérienne sur une forêt de pins qui semble sans fin, rappelant Shining, puis ensuite on arrive jusqu’à la fameuse cabane qui ressemble à s’y méprendre à celle d’Evil Dead. Mais c’est là que les choses se mettent à déraper, la bobine n’est pas un produit, c’est l’hideux monstre de Frankenstein du cinéma. Evil Dead sert de point de départ à tous les événements, et ce qui passe d’abord pour du fan-service devient très vite du plagiat. Ensuite le second élément est l’utilisation de Le temps désarticulé de Philip K. Dick, avec son univers manipulé par des hommes dans l’ombre (qui a inspiré d’autres produits comme Truman Show ou Cube Zero).
Soit, ça pourrait passer si tout cela n’était pas mou du gland, mais hormis quelques boutades rigolotes par ci par là, c’est le néant, souvent meublé par des instants gores se passant dans le noir avec du sang… noir.
Finalement c’est 10 minutes avant la fin que tout éclate, et Whedon, dans un ultime élan de médiocrité, nous ressert à l’identique le final de la saison 4 de Buffy contre les Vampires (en plus sanglant certes, le cinéma le permettant).
Même le vieux casting des quelques impotents qui n’ont rien fait depuis les séries Buffy et Angel est appelé à la rescousse pour cachetonner tout en faisant sourire les fans des séries (Tom Lenk et Amy Acker) qui sont contents de les voir faire autre chose qu’écumer les Comic-Con.
Reste Richard Jenkins qui sauve les meubles grâce à son interprétation et son personnage comme toujours atypique et pince-sans-rire, mais ça fait maigre.
Enfin, s’il fallait avoir encore des doutes sur l’incompétence de Whedon quant à l’écriture d’un scénario, la preuve en est faite avec le dernier climax, qui n’est autre qu’une resucée de l’univers de Lovecraft, paiement de copyrights en moins !
La cabane dans les bois c’est l’épitomé du cancer qui ravage le cinéma contemporain, et plus particulièrement d’horreur. On farfouille dans les classiques, on pique dans tous les sens, on assemble le tout, on prend quelques stars en vogue, on met de la marijuana, on fait danser la salope pour émoustiller les jeunes hommes, et l’on essaie de passer pour le premier de la classe alors qu’en réalité on est juste un cancre qui se repose sur une notoriété acquise grâce à deux séries à succès, et en profite pour se mettre dans la poche toute une communauté geek pubère qui croit que le cinéma d’horreur a commencé avec Destination Finale. A vomir et à ne surtout pas ravaler.