Plus fan-service que Sucker Punch ?
La cabane dans les bois raconte l'histoire d'un groupe de jeunes qui vont dans... non, l'histoire est trop connue pour être expliquée. Et c'est ça la bonne idée du film, caricaturer les codes des slashers et ajouter une dimension supplémentaire à ces scénarios souvent pauvres. Le scénario ne casse pas pour autant trois pattes à un canard mais présenter des scientifiques et leurs travaux au milieu des scènes les plus clichées permet de briser le rythme et, en tant que spectateur sadique, on se sent représenté par l'équipe de tortionnaires.
Le rythme du film est très vif et les personnages y passent tous très rapidement sans qu'on ai le temps de souffler, ajoutez à cela leur faible nombre et on ne voit pas l'heure et demie de film passer. Heureusement que les scènes du labo permettent de poser le rythme, un contraste d'ambiance se met petit à petit en place ce qui rend agréable le visionnage. Mais certaines scènes sont presque expédiée, pareil pour les personnages auxquels on a finalement pas le temps de s'attacher pour mieux s’apitoyer sur leur mort. Le seul qui saura attirer l'attention est le junky, qui joue sur le décalage en incarnant le seul personnage lucide parmi les victimes.
Malgré une photo assez pauvre à cause des éclairages crades, la réalisation s'en sort sans prendre aucun risque et en respectant au maximum le genre. Chaque plan est classique, à aucun moment on ne ressent une peur intense. Ni par le sursaut ni par l'ambiance. Regarder "La cabane dans les bois" uniquement pour ses attributs de film d'horreur serait une très mauvais idée car finalement ce film est avant tout un hommage, ce qui est explicite lors de l'excellente scène "musée des monstres". Du pur fan-service.