Même si le sujet n’est pas nouveau [cf. « Les risques du métier » (1967) d’André Cayatte], le réalisateur décrit bien l’enchainement des comportements irrationnels de l’entourage de Lukas, auxiliaire dans un jardin d’enfants, apprécié de tous et plein de bonté et de bienveillance, face à une rumeur (de pédophilie) le concernant et de l’aveuglement de tous les parents, se reposant uniquement sur la parole sacrée de l’enfant qui ne peut mentir (cf. le procès d’Outreau en France en 2004, où c’est la justice qui a été aveugle, dans le mauvais sens du terme). Outre le traitement de la rumeur, le film aborde aussi le thème des citoyens (bons par nature puis qu’ils fréquentent l’église, notamment lors de la messe de minuit !) qui se font justice eux-mêmes [cf. le père d’une enfant kidnappée dans « Prisoners » (2013) de Denis Villeneuve].