Ce film est un peu comme Gun Crazy, il est très souvent méconnu (moi-même, je n'en connaissais pas l'existence avant qu'il ne sorte chez Warner en France), alors qu'il me parait fondamental dans le genre du film noir.

Tiré d'un personnage réel des années 20, celui d'un petit voleur qui monte dans la pègre jusqu'à devenir un grand, ce film est un modèle de tension, même si l'on sait, de par le titre, où cela finira.
Le film suit pas à pas la montée en puissance de cet homme, nommé Jack "Legs" Diamond, qui avait la particularité d'échapper à tous les pièges qu'on lui tendait, et à l'instar d'un Scarface, une des forces du personnage est qu'il est très sûr de lui.
C'est quelqu'un qui a un grand amour de soi, qui se fiche éperdumment de sa femme qui souhaite qu'elle arrête ses crimes, mais son égo est très très fort, de sorte à ce qu'il crie au monde entier qu'il est immortel.
A ce titre, il faut noter cet acteur, Ray Danton, qui est grandiose ; peu connu en-dehors de ce film-là, il apporte une force et un charisme nécessaires pour personnifier la folie de cet homme, au point que sa seule présence fait peur à ses ennemis.
Son épouse est interprétée par Karen Steele, qui est une habituée des films de Boetticher, et qui fait très bien passer que, elle aussi au fond elle profite de la situation, enfin, la belle vie que lui donne son gansgter de mari.
A noter que c'est l'un des premiers rôles au cinéma de Warren Oates, qui joue... un bandit !

Budd Boetticher oblige, c'est superbement filmé et monté de manière très rapide, avec un travail sur le hors-champ formidable, et la preuve qu'on pouvait se servir intelligemment de la censure. A ce titre, la mort de Diamond, plutôt suggérée, est un modèle de montage pour montrer que même là, son arrogance n'a pas de limites.

Si vous aimez le film noir ou ceux avec des gangsters, je ne peux que vous le recommander ; en plus de nous en apprendre sur un criminel notoire des années 20, c'est un grand moment de cinéma.
Boubakar
8
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le 1 nov. 2012

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Boubakar

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