Dans la série des films monumentaux, La chute de l'empire romain se pose là ! Film de tous les records dans le gigantisme, avec en point d'orgue un plan contenant le plus grand nombre de figurants à l'écran, La Chute de l'empire romain est une fresque épique, tragique, totale. Passons outre l'aspect historique, très grossièrement respecté, le plaisir est ailleurs...

Film fleuve, grandiloquent, avec des personnages rugueux, fougueux, implacables, fous, épris d'idéaux, se dressant dans des décors titanesques, La Chute de l'Empire Romain narre la fin du "règne" de Marc Aurèle et les frasques de son successeur, le terrible Commode, incompris de son temps (il ne sera pas divinisé par le sénat) et condamné par les historiens, à l'instar de Néron ou Caligula... On suit dans ce contexte la destinée de Livius, choisi par Marc Aurèle pour être son successeur, ce que Commode prendra plutôt mal... Cette introduction ne vous rappelle rien ? Gladiator de Ridley Scott peut être ? Bingo ! Gladiator n'est que le remake ammoindri de La Chute de l'Empire Romain. Préférez l'original.

Les scènes de combats sont à tomber par terre tant elles sont épiques, grand point fort du film. L'affrontement entre les armées romaines d'orient et d'occident est tout simplement à couper le souffle dans la démesure de sa mise en scène. Cet épisode seul du film justifie à lui seul son visionnage.

Surtout, ce film illustre le caractère destructeur du "pouvoir", permet de "ressentir" sa pression sur les personnages, sa corruption, à quel point il peut modeler les relations entre les hommes. L'Empire à son apogée se fissure, est au bord de l'abime, de part quelques hommes dépassés par leurs responsabilités, leurs destinées. A ce niveau, la scène finale est parfaite, dans la forme comme dans le fond.

Quand on pense que ce film a été un échec commercial à l'époque, mais que son remake, Gladiator, a été un succès relançant la mode des péplums... Il mérite aujourd'hui largement d'être exhumé et de rentrer dans l'histoire du cinéma !

Hypérion
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le 30 juin 2011

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Hypérion

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