Londres s'effondre plus encore sur Les Chroniques de Cliff' & co
Après le succès du premier opus dans lequel la Maison Blanche se faisait assiéger par des nord-coréens, cette fois-ci, POTUS (Aaron Eckhart) se trouve être la cible de terroristes pakistanais bien décidés à venger une grosse bavure des services secrets. Et ils sont vraiment, vraiment pas contents, les méchants. L’occasion pour Mike Banning (Gerard Butler), garde du corps chéri du président, de se lancer dans un second shoot’em up assorti de punchlines bien senties. Le décor est posé, le cerveau, déconnecté. On peut y aller. L’histoire, toujours la même, de vilains trafiquants d’armes commerçant avec les pires despotes de la planète, et dont les petites affaires vont se changer en vendetta contre le monde entier… donc les États-Unis. C’est bien connu, dés que se profile une catastrophe à l’horizon, d’origine alien ou non, c’est pour l’Oncle Sam. Même si, pour faire bonne figure, on zigouille dans le premier quart du film quelques chefs d’États un peu importants, comme ça, histoire de signifier au spectateur que l’on a bien enregistré la présence de vie outre-Atlantique, et de l’autre côté du Pacifique… en plus du pétrole dans la zone où ça fait mal. Cela étant dit, le pitch repose quand même sur un traquenard tellement énorme qu’à côté, l’iceberg du Titanic ressemble à un petit pois. On part donc du principe que les grands de ce monde et autres éminences grises sont de parfaits tartuffes. On s’en doutait, mais c’est toujours sympa de repréciser. London Has Fallen donnerait-il dans l’auto-dérision ? Une vraie, sincère ironie ? Peu s’en faut. Mais non, on reste dans le second degré permanent, malgré les petites vannes balancées çà et là, comme il est de coutume dans les films du genre.
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Si les effets spéciaux sont saisissants, figurant la destruction de plusieurs monuments londoniens notamment, les quelques temps morts lorgnent vers un besoin d’émotion trop factice, et une tentative assez vaine de justification trop manichéenne qui tend vers un patriotisme un peu attardé, mais de bon ton, et qui lasse ou agace, c’est selon.
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On aura droit à des morceaux de bravoure incroyablement badass, mais complètement cramés de la touffe ; à la salle de crise de la Maison Blanche, quand même, parce que ça fait toujours son petit effet ; et on aura même l’occasion de voir le président américain appuyer sur la gâchette et faire son rodéo drive. Si ça c’est pas too Hollywood ? En clair, La Chute de Londres est un divertissement over-the-top, bourré de scènes d’action complètement WTF mais très efficaces, sur un petit air de Call of Duty.
Un vaste défouloir, mais peut-être pas si inoffensif qu’il en a l’air.