Alors que les... allez, trois premières minutes peuvent laisser espérer un grand film de guerre, fort d'un message politique puissant, il faut rapidement se rendre à l'évidence : nous en sommes très loin. Après une mise en place correcte, nous voici partis pour une immense séance de jeux vidéos : au programme, des tirs, des explosions, du sang, des dialogues douteux, un héroïsme à deux sous et un aspect mélo bien peu convaincant. On a des fois droit à des pauses de quelques minutes, et c'est reparti pour un tour : fusillades, explosions... Comment y retrouver la moindre trace du génial réalisateur de "Blade Runner" ou "Alien"? Le film aurait été signé Brett Rattner ou le petit frère déjanté de Ridley, Tony, que cela n'aurait dérangé personne. De plus, l'ensemble reste plus que primaire, avec des somaliens totalement inexistants face à des soldats tous courageux (et jolis garçons au passage). Les acteurs sont également limités à une simple présence physique, à l'exception peut-être d'Eric Bana, convaincant en soldat fataliste. On se demande quand cela va s'arrêter, et pourtant ça continue... Et quand le dénouement arrive, quel soulagement : les dernières minutes sont d'ailleurs un peu plus soutenables, grâce notamment à une musique très réussie d'Hans Zimmer (tout ne peut pas être totalement raté non plus!). Reste que "La Chute du faucon noir" reste une pierre dans le jardin de Scott, qui n'aura en rien réussi à éveiller les consciences : dommageable au vu du sujet. Dispensable.