Le premier n'était pas terrible, le second désastreux : il n'y avait donc a priori pas grand-chose à attendre de ce dernier volet, et pourtant... Non pas que ce soit grandiose, évidemment. On est dans de « l'action movie » assez classique, auquel s'ajoutent quelques scènes WTF assez bien foutues, le tout dans une ambiance très virile, où il n'y a pas besoin d'être un génie pour deviner les différents rebondissements (à une poignée d'exceptions). Mais ça se tient. C'est tendu comme il faut, notre héros n'est plus aussi fort que précédemment, ce qui le rend plus humain et donc intéressant, même le jeu de Gerard Butler semblant avoir gagné en étoffe.
Plus de discours ouvertement raciste qui minait le précédent, même si l'on s'en doute rapidement, l'ennemi vient ici de l'intérieur, donc d'autant plus dangereux. Percutant, proposant une ambiance légèrement fin du monde bien foutue et pouvant compter sur le solide savoir-faire de Ric Roman Waugh derrière la caméra, « La Chute du Président » rehausse fortement le niveau de la trilogie, à l'image de seconds rôles autrement plus réussis : si Morgan Freeman fait son habituel acte de présence avec effort physique minimal, Nick Nolte en ancien traumatisé du Viêt Nam et Danny Huston en salaud pleinement conscient de ses actes séduisent, à l'image de la relation pas si simpliste qu'ils entretiennent avec le héros.
Après, une fois encore ne vous attendez pas au film du siècle, mais dans sa logique d'action bien foutue, explosive voire assez violente par moments et surtout son très lourd passif, c'est une bonne surprise.