Anthony Mann a réalisé "The Great Flamarion" en 1945, au début de sa carrière. C'est un film noir avec en tête d'affiche le sombre et ténébreux Erich von Stroheim.
L'action se passe dans le milieu du Music Hall où Erich von Stroheim (The Great Flamarion) joue un numéro assez dangereux de tireur d'élite. C'est un homme très renfermé, peu causant, exigeant professionnellement et ne vivant que pour son numéro. Son assistante dans le numéro, Connie (Mary Beth Hughes), après de nombreux efforts et de crises de larmes, parvient à le séduire le rendant follement amoureux. Sans vouloir raconter le film, disons que Connie, en fait, le manipule pour qu'il l'aide à se débarrasser de son mari. On découvrira qu'elle passe son temps à manipuler les hommes les uns après les autres par plaisir (?) ou pour pouvoir plus aisément en changer. Bien entendu, un jour, à ce petit jeu, elle se retrouvera face à son destin…
Erich von Stroheim, est comme d'habitude extraordinaire et fascinant : un roc tout d'une pièce, un bloc de silence mais quelle présence ! Ses rôles ne sont jamais anodins.
Pour ce qui concerne Mary Beth Hughes, j'ai pensé dans un premier temps que son jeu était trop limpide pour être une "bonne" manipulatrice ; en fait, elle joue sur une certaine ingénuité pour mieux séduire et masquer la manipulation. Elle n'est donc pas si mal dans le rôle.
Même si on ne peut comparer ce film avec ce qu'Anthony Mann a pu faire ultérieurement, (Winchester73, La chute de l'empire romain, l'homme de la plaine, etc.), il n'empêche que ce petit bijou en or noir vaut vraiment la peine d'être vu …