Au début du film, derrière une scène de théâtre et à l’abris de la caméra, un coup de feu retentit sitôt suivi par le cri d’une femme. Alors que la police se rend sur les lieux du crime, seul un corps de femme est retrouvé, mort par strangulation. L’assassin présumé parvient à se cacher mais finit par tomber sur scène, agonisant d’une blessure par balle. Le film trace donc le flashback des évènements ayant conduit à cette nuit terrible.
« La cible vivante » met en scène un Eric Von Stroheim très touchant dans le rôle de cet homme à l’air taciturne et froid, qui a recouvert son cœur d’une épaisse carapace à cause des désillusions de la vie mais qui retrouve une seconde jeunesse grâce à cette femme fatale qui lui promet monts et merveille pour, finalement, se jouer de lui et lui soutirer tout son argent.
Un film noir pur jus qui, bien qu’étant un Anthony Mann mineur, demeure très intéressant.