Vu à sa sortie en 1998 lors de la Fête du Cinéma (un tarif plein, puis, toutes les séances suivantes à 10 francs, cool non??), je me souviens avoir pas trop mal aimé sans plus, d'être sorti avec le sentiment d'avoir vu un film étrange mais pas si désagréable. Je le revois pour la première fois en avril 2020, soit avec vingt deux ans de plus et mon sentiment est clairement moins mitigé.
Car oui, La Cité des Anges, largement inspiré par Les Ailes du Désir de Wim Wenders (toujours pas vu, oh oui, flagellez-moi ô cinéphiles intransigeants), a finalement très peu de matières à offrir aux spectateurs que ce soit dans l'intrigue amoureuse d'une déconcertante niaiserie avec des personnages superficiels et avec bien peu d'intérêt, oui même avec Meg Ryan et Nicolas Cage époque pré-descente aux enfers, mais surtout dans la philosophie religieuse qui laisse en fait aucune place à l’ambiguïté.
Et justement, ce manque d'ambiguïté pose un réel problème :
Nicolas Cage interprète ici un ange qui passe les deux tiers du film à pleurer de ne pouvoir rien ressentir et quand il apprend qu'il peut devenir humain, il passe encore vingt minutes à tergiverser alors que bon, il sait bien que quand il crèvera il y aura le Paradis
qui rend le film particulièrement peu passionnant sur la seconde partie, quand à la fin -
outrageusement mélodramatique (oui, c'était la mode de faire crever un des deux amoureux dans les films des 90's
Bref, La Cité des Anges est un joli petit ratage sur tout ce qu'il entreprend, qui reste bien trop à la surface de son sujet, traité comme un bourrin, et de ses personnages!!