La Cité des dangers est une relative bonne surprise. D’abord par son rythme apparemment nonchalant, qui sacrifie l’enquête à une observation désabusée d’un monde qui change. Aldrich ne l’aime pas ( la corruption généralisée, la télé un peu partout), en fait, rien ne va plus aux USA. On retrouve ici le ton contestataire des années 70, mais sur un mode plus mélancolique que violent. Aldrich observe des personnages minés par leur passé qui se racontent ; chacun souffre de blessures encore à vif et de sombres secrets. Deneuve est sublimé par une très belle photographie et les clins d'oeil a la France sont présents (Lelouch , Aznavour)
On peut être séduit par cette vision sans compromis et la torpeur qui affecte la plupart des personnages. Sans doute même la patine du temps renforce-t-elle la valeur du film, car le monde dont il nous parle est aussi et encore le nôtre.