Un explorateur arrive à Tombouctou pour engager un guide, afin qu'il le mène à un trésor dans le désert, mais c'est bien entendu plus que ça.
Henry Hathaway et John Wayne : une association qui a fait des étincelles si j'en crois leur nombre de films en commun, six, un Oscar pour le Duke dans 100 dollars pour un shérif, et de très beaux débuts avec Le retour du proscrit. La cité disparue est leur deuxième collaboration, et si c'est un film d'aventures, ça a tout de même le gout du Western. L'apparence du Duke, avec son chapeau de cow-boy, l'exploration pour trouver un trésor dans une zone inhabitée, des ennemis sur le chemin, et bien entendu, une belle que les deux hommes vont vouloir se disputer.
Il faut dire que l'actrice en question n'est autre que Sophia Loren, pour un de ses premiers rôles dans un film américain, et qu'elle est excellente, dans le sens où elle n'est pas une potiche, et qu'elle a sa part (importante) dans l'action. Elle joue une prostituée en quête de rédemption qui, attirée par l'un des deux hommes, va vouloir le suivre, mais elle va se rendre compte qu'il n'est pas celui qu'elle croit. Elle est quand même l'une des rares femmes à avoir donné un coup de poing à John Wayne et il y a le mérite de l'érotiser mais juste ce qu'il faut, en lui faisant garder ses habits, et lorsqu'elle se lave dans un coin avec de l'eau, son corps est dissimulé par la présence d'un mulet à l'écran.
Les deux hommes en question sont quand même le Duke soi-même, la classe, et le plus falot Rossano Brazzi, qui s'appelle dans le film Paul Bonnard. C'est une très bonne surprise, de l'aventures à l'ancienne, où le trésor n'est pas au fond la finalité de l'histoire, et il y a plein de rebondissements à venir.
D'ailleurs, c'est une coproduction américano-italienne, d'où la présence de deux acteurs principaux, mais où Wayne et Hathaway ont mis des billes, ce qui leur a valu un certain succès. En tout cas, c'est efficace comme tout, viril, macho, surprenant, ça cogne, ça tire, que demander de mieux ? Ah oui, les fameuses nuits américaines dans le désert, ou alors une discussion en pleine nuit entre Wayne et Loren où on voit très bien que c'est un studio avec une toile bleue en fond.
Ces (menus) détails mis à part, c'est une réussite.