Un jeune lycéen se voit coller en compagnie de plusieurs autres élèves, et une fille dont il est secrètement amoureux. Mais il va se rendre compte que dès qu'il s'éloigne trois minutes d'elle, car ils sont assis côte à côté, une boucle temporelle se produit et il recommence la colle du début.
Mix improbable entre Un jour sans fin et The breakfast club, La colle a au moins l'audace d'essayer. Format cinemascope, très beau travail sur les décors, casting peu ou pas connu, originalité des situations... dans le carcan ultra-balisé des comédies françaises, le film se veut ambitieux. Le casting, avec à sa tête Arthur Mazet et Karidja Touré (qu'on avait découverte dans Bande de filles), est plutôt frais, mais on voit clairement, surtout chez le premier, qu'ils sont beaucoup trop âgés pour jouer des lycéens, et, je ne fais pas vraiment attention à ça, mais dans ce cas présent, j'ai été dérangé. Il avait 27 ans pour jouer quelqu'un de 17-18 ans !Je me demande si les auteurs ne sont pas au courant de ce décalage, en en jouant par exemple avec le lycéen joué par Oussama Kheddam, qui dit avoir 24 ans, marié deux enfants, parce qu'il a redoublé six fois ?
D'ailleurs, un film qui cite ouvertement Junji Ito et un de ses mangas ne peut pas être mauvais, mais j'avoue que plus ça allait, plus il gagnait en sympathie, car il se développait au fur et à mesure, notamment sur le trauma des autres élèves dans la salle de colle et du surveillant joué par Thomas VDB. Mais j'avoue que ça reste une bonne petite surprise ; et si, à l'instar du très bon Les beaux gosses, on pourrait faire jouer des personnages avec des acteurs qui ont l'âge des rôles ?