Le nucléaire, c'est mauvais...
Après le succès du remake "Massacre à la tronçonneuse", les années 2000 voient l'arrivée d'une multitude de remakes des classiques du cinéma d'horreur. Parmi eux, un va sortir du lot, "La Colline a des Yeux". Wes Craven laisse la réalisation à un jeune frenchy, Alexandre Aja.
Une famille américaine se retrouve perdue en plein désert du nouveau Mexique. Le problème, c'est qu'ils ne sont pas tous seul. Ils vont être confrontés à une famille de dégénérés irradiés par le nucléaire. Avec une atmosphère dérangeante et une tension pesante, il s'en suit une série de viols et de meurtres horriblement sanglant.
Alexandre Aja va plus loin. Il cherche à renouer avec l'esprit contestataire du cinéma des années 70. Sous fond de paranoïa américaine, il y décrit une famille patriotique, arrogante, aimant les armes à feu. Une Amérique replié sur elle même, ici dans leur caravane. Puis soudain dans ce désert perdu, c'est l'affrontement avec la violente bestialité de ces opprimés. Ces dégénérés oubliés, ayant subis les essais nucléaires de pleins fouet sans qu'on ne leurs laisse la liberté de s'y opposés. Leur rancune et leur haine envers les monstres les ayant condamnés est d'une immense férocité.
Regard ironique, Aja exorcise les peurs américaines en cette période de crise. Ce remake surpasse l'original et se justifie par sa réalisation rafraîchissante mais surtout par sa dimension politique.