Indéniablement, l'histoire plutôt méconnue de ce village ayant protégé des enfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale méritait d'être racontée, d'autant que Jean-Louis Lorenzi (fils de Stellio) a été à bonne école pour nous offrir une reconstitution solide et plusieurs moments forts. Difficile ainsi de ne pas se sentir concerné par une galerie de personnages profondément attachante, très variée et montrant avec force l'Humain dans ce qu'il a de plus beau, de plus courageux, de plus respectable.
C'est peut-être le problème : le téléfilm n'échappe pas totalement aux « tous résistants », se donnant une allure trop respectable vis-à-vis de ce qu'était la France de l'époque. On lui pardonne pourtant sans trop de mal, le reste évitant la facilité tout en nous offrant une interprétation de premier ordre, Patrick Raynal et l'adorable Wioletta Michalczuk (quasi-sosie de Romy Schneider) en tête, sans oublier deux futures vedettes, Benoît Magimel et Guillaume Canet. Pas assez ambigu donc, mais vraiment émouvant.