En pleine Seconde Guerre Mondiale, un sous-officier tient d'une main de fer une prison militaire, en particulier grâce à une colline artificielle qui lui permet d'épuiser et de briser ses prisonniers. Jusqu'à l'arrivée de cinq nouveaux venus, qui vont perturber les choses.
"The Hill" surprend, car on est loin d'un film de stalag où des prisonniers Alliés sont gardés par des Allemands. Ici, des Britanniques sont enfermés par leur propre camp, matérialisé par des sous-officiers rigides et cruels qui cherchent à les anéantir. Le film est ainsi un plaidoyer anti-militariste, et surtout une critique de l'autorité stérile, et des chaînes de commandement. Les acteurs sont en forme, avec en tête un Sean Connery qui cherchait à l'époque à casser son image de James Bond. Mais l'on repère également Harry Andrews, impressionnant en sous-officier qui parvient à tenir les prisonniers sous sa coupe.
De plus, la mise en scène de Sidney Lumet est inspirée. Elle joue sur les intérieurs réduits (cellule pour 5, couloirs...), les effets de caméras (plongées et contre-plongées), et des effets de montage percutants pour l'époque. Elle accompagne à merveille un scénario solide, poussant petit à petit chaque personnage à bout.
Bref, à la fois film de prison, film de guerre, et drame psychologique, "The Hill" vaut le détour.