Gary est eau, indispensable à la vie.
Gary est art, fourmillements dans le falzar.
Eau ou art, tôt ou tard, tu siroteras Gary par petites gorgées dionysiaques.
Gary est une source. Mais pas une vulgaire, qui ne servirait qu’à inspirer. Une source de jouvence et de lumière qui, bien informée, jaillit en ruissellements limpides.
Gary est un lac, où, à la tombée de la nuit les grands fauves pelliculaires, les voraces cinéphiles, viennent régulièrement se ressourcer, purifier leur organisme de la grisaille quotidienne, avant de repartir hanter les vastes plaines artistiques, à la recherche de nouvelles proies cinématographiques.
Gary est une eau pétillante, comme son regard clair, qui ne laisse aucune place à la stagnation. Un torrent de connivence et d’humour chaleureux la nourrit en permanence.
Gary est l’eau profonde d’un lac supérieur. Si limpide qu’il troublera le reflet du grand échassier venu plonger son bec fin pour satisfaire son désir d’altitude.
Gary est une eau folle qui s’est infiltrée dans mon âme et me fait croire à la possibilité d’une amitié imaginaire, syndrome d’une maladie mentale délicieuse, connivence miraculeuse impossible dans ce canular qu’est la vraie vie.
Gary est une eau-de-vie, qui enivre le temps d’une aventure, une eau de parfum qui trouble avant de disparaitre sans laisser de trace, une eau courante qu’aucune canalisation ne pourra diriger, qu’aucun robinet ne pourra tarir.
Gary est une eau oxygénée, épousant les courbes d’un glacier sans âge, d’abord cascadeur de la période muette, puis étoile solaire lorsqu’on permit à sa voix, à l’intonation voilée, de faire vibrer les cordes fébriles des foules douées de sensibilité.
Une existence de la plus belle eau, dont Hemingway écrira : "Coop est un homme bien. Aussi honnête, droit, aimable et intègre qu'il le paraît. Si on inventait un personnage comme Coop, personne n'y croirait. Il est juste trop bien pour être vrai".
Franck James, fils d’Alice, pouvait-on l’inventer ?
Gary, seul homme à qui j’ai envie de hurler mon amour à chaque apparition, seule eau que j’ai envie de boire pure, essentielle à mon équilibre, et dont ma soif ne sera jamais étanchée.
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