Un bon western comme on les aime... Un décor bien planté : un éphémère village de chercheurs d'or dans un paysage de petite montagne. Un héros ténébreux : Gary, que demander de plus ? Une jeune fille en détresse, un ou deux salauds : Karl Malden, sale et bouffon la casquette vissée sur son nez rouge, George C. Scott un peu sacrifié par le scénario. Du poker, de l'alcool, ce qu'il faut de bagarre, et une chanson au générique...
En plus de tout cet indispensable, la colline des potences nous offre une belle reconstitution de la vie chez les chercheurs d'or, le village est très bien rendu, avec l'épicier honnête et sa femme-vipère, la belle scène de beuverie où Karl essaie de se métamorphoser en nouveau riche, la construction d'un claim et le travail quotidien du médecin bougon joué par Gary dans un de ses derniers rôles.
Dans ces petits moments de vie quotidienne, ou chaque objet déplacé prend une réalité presque tactile et olfactive, le film gagne une épaisseur non négligeable, et vous laissera longtemps dans la bouche un goût de poussière dorée, de vent glacial nocturne, de mauvaise gnôle et de lèvres enflammées.