Film ambitieux et séduisant sur le papier s'il en est, il faut reconnaître que le résultat est plutôt décevant. Trop académique et propagandiste, du coup ça ne décolle jamais vraiment.
Le pire, c'est qu'ils s'y sont mis à trois cinéastes : Henry Hathaway, George Marshall et John Ford (plus Richard Thorpe non crédité). Deux tâcherons et un génie, la proportion n'est pas avantageuse.
D'autant que la séquence de Ford (la guerre de Sécession) dure dix minutes, dont une avec John Wayne. Sur près de deux heures et demie de film, y'a quand même un peu tromperie sur le marchandise.
En fait, c'est à 90% du Hathaway, d'où une légère lourdeur qui reste sur l'estomac.
Le truc sympa, c'est que toute l'histoire du Far West y passe (ce film est fait pour que je remplisse mes listes de westerns) : ruée vers l'or, pionniers, hors-la-loi, construction du chemin de fer, la guerre civile... De l'est à l'ouest et du nord au sud.
Le récit, de 1830 à 1880, déroule les destins plus ou moins croisés de diverses familles. Ce qui explique le casting de dingue : Spencer Tracy à la voix off, John Wayne, James Stewart, Henry Fonda (que j'ai même pas reconnu, la honte), Richard Widmark, Gregory Peck, George Peppard, Karl Malden, Eli Wallach, Walter Brennan, Lee J. Cobb, Carrol Baker, Debbie Reynolds.
Enfin, j'ai passé deux heures et demi dans mon canapé à mater des types à cheval. Ce qui, à ce moment précis de ma vie, est le paradis pour moi. Je ne sais pas comment (et ne veux pas) interpréter cette dernière phrase.