Une adaptation très Hollywoodienne, dont ne voit pas le temps passer et où l'on en rit, la larme à l
Tate Taylor adapte ici le best-seller éponyme de Kathryn Stockett et en retranscrit une œuvre à la fois magnifique, touchante, drôle, émouvante et lacrymale (peut être un peu trop). La Couleur des sentiments (2011) nous ramène au début des années 60, dans le sud des Etats-Unis, alors en pleine ségrégation où les blancs et les noirs vivaient séparés et où les blancs exerçaient un pouvoir de soumissions sur les noirs.
L'intrigue se déroule à Jackson dans le Mississippi où une grande partie des familles blanches (aisées) emploient (ou plutôt exploitent) des domestiques noires. Ces dernières sont de véritables mères de substitutions qui les élèvent jusqu'à l'âge adulte avant que ces derniers ne deviennent comme leurs parents et se mettent à exploiter à leur tour la population noire. Mais un beau jour, tout va changer pour ces dernières lorsqu'une journaliste décide de recueillir le témoignage de ces esclaves modernes, au risque de les mettre en danger et de se retrouver sans travail, elles prennent le risque et finissent par se livrer à la journaliste qui tient entre les mains, un livre qui va en faire jaser plus d'une !
Bien évidemment, ici, les blancs sont tous (ou presque) méchants et les noirs n'ont que de bonnes intentions, il n'y a pas de doute, cette adaptation très Hollywoodienne veut donner bonne conscience à la nouvelle génération et se réconcilier avec son passé. En résulte au final, une très belle œuvre, ayant parfaitement su alterner entre l'humour et le drame, le tout, étant parfaitement interprété par une formidable brochette d'actrices venues de divers horizons, où l'on retrouve dans les rôles principaux : Emma Stone, Jessica Chastain, Bryce Dallas Howard, Viola Davis, Octavia Spencer & Sissy Spacek. Du haut de ses 140 minutes, on ne voit pas le temps passer et on en rit, la larme à l'œil.
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