Je suis une femme, je vis dans le sud des USA au début du XXème siècle et je suis noire - VDM
Célie est née à une époque où internet n'existait pas, elle n'a pas eu la chance de s'abonner à free, n'a pas tout compris, n'a jamais pu raconter ses malheurs sur facebook ou vie de merde et a donc été obligée d'apprendre la vie seule.
Et on peut dire que ça en met du temps pour qu'elle se réveille la gentille Célie!
Les 2h30 du film tournent autour de Célie: de l'opprimée qui se laisse faire à la force tranquille qui rattrape petit à petit son retard avec le bonheur, qui récolte les bienfaits de ses années d'abnégation.
Bref le scénario le plus éculé du monde.
Le film nous sert des scènes magnifiques, qui vous remuent et à l'issue desquelles on se dit que vraiment on est trop bon public pour les moments tire-larme et que spielberg nous a encore entubés avec les ficelles les voyantes.
Et puis le reste du temps on se dit que non vraiment trop c'est trop: l'accumulation de malheurs, les couchers de soleil à outrance, les acteurs posés façon "tableau de famille", c'est vraiment trop factice pour nous émouvoir.
La "grande scène" finale est vraiment un ratage complet, comme une nécessité absolue de nous dire que tout est bien qui fini bien, alors que non justement on n'avait pas besoin de ça.
Finalement, le sentiment général est très mitigé, entre de vrais beaux moments et l'emballage un peu trop "tape au coeur", sans doute parce que Steeven a des actions chez kleenex...