Des choses à dire sur ce film :
Adaptation d’une nouvelle de Stephen King à une époque où ça commence à devenir légèrement casse-gueule, La Créature du cimetière suit les combats d’un groupe d’ouvriers aux prise avec l’étrange menace qui a trouvé sa place dans les sous sols de la filature... et est très dispensable.
Sobre mais efficace, le récit de départ peut fonctionner pour peu qu’il soit porté par un casting convaincant et convaincu et mis en valeur par une réalisation solide. Au scénario, John Esposito étoffe le récit de King avec l’ajout de nouveaux personnages notamment , dont un exterminateur gentiment ravagé. Si cette pièce rapportée constitue au final l’un des points positifs du film grâce à un Brad Dourif halluciné, elle apporte aussi une certaine forme de déséquilibre et fait perdre du mordant au récit : c’est un ajout et ça se sent.
À cet aspect dilué s’ajoute la réalisation plate de Ralph S. Singleton. Le casting, exception faite de Brad Dourif, se charge du reste : David Andrews est totalement insipide dans son rôle d’ersatz d’Étienne Lantier, Stephen Macht, lui, donne l’impression de ne pas trop savoir s’il doit aborder son rôle de contremaître bien salopard en cabotinant à mort ou s’en foutant complètement. Au final, tout est donc mou, la tension n’arrive jamais à s’installer. Et il n’y a même pas une petite louche de gore pour tenter de corriger tout ça.
C’est d’autant plus dommage que niveau ambiance, c’est plutôt réussi. C’est étouffant, c’est moite, c’est crasse, marronnasse, oppressant... Et que la bestiole finale, même si on ne la voit que trop peu est très correcte.
À voir une fois au chalet... si on n’est pas trop trop exigeant.
Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 20 ingrédients repérés
Personnage > Agissement
Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! »
Stylé | Se fait allumer sa cigarette / allume la cigarette de quelqu’un
Surpris·e par une main amie posée sur son épaule
Personnage > Caractéristique
A arrêté de fumer
Blues | Est désolé·e d’apprendre la mort d’une personne
Blues | Sa femme, sa fille sa mère ou sa sœur est morte
Personnage secondaire
Croqué·e/attaqué.e en plein milieu d’une phrase
Réalisation
Grammaire | Ralenti lors d’une chute ou d’un saut dans le vide
Habillage | Placement de produits
Hors champ | Menace introduite par l’ombre qu’elle projette sur un mur
Tension | Ami·e qui ne répond pas à l’appel de son prénom
Tension | Objet lancé au ralenti
Réalisation > Accessoire et compagnie
Arme | Flingue de cheville
Réalisation > Surprise !
Faux suspense !
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Karma | Se fait mal en frappant quelque chose sous le coup de la colère
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cimetière
Scénario > Dialogue
Sous-entendu sexuel
Thème > N’importe quoi
Technique | Lampe torche du personnage que l’éclairage du plateau rend inutile
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Femme effrayée par un insecte ou un rat
Thème > Testostérone
Stylé | Retient le bras d’un agresseur avant que son poing n’atteigne sa victime
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais